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Quelques jours au Japon - 2 - Le green club

Écrit par matt

Le Green club et bien comme je l'avais vu sur les photos, un bâtiment carré des années 70, tout gris, entouré d'une cour. J'entre dans le bâtiment, et j'aperçois plein de gens, et plein d'arbres, pressés les uns contre les autres. D'un geste, je demande à une dame à l'entrée si je peux prendre des photos. Elle me répond d'un signe de la tête, avec un grand sourire. J'entre.

Et là, au rez de chaussée, un grand hall, rempli d'arbres magnifiques, un peu les uns sur les autres, mais superbes. Les premiers bonsaï japonais au Japon que je vois. Je crois que je devais avoir l'air un peu débile, à sourire béatement tout seul. 

Des arbres tirés à 4 épingles, en condition d'expo, des grands, des petits. Sans prix. Ce sont les stands du jardin de Kato. Et aussi le stand de Kinbon, avec des livres (et le JLRouxel local ) Je n'ai jamais vu des arbres de cette qualité. Même chez Bauwens. Tous en super forme, bien sûr. 

Puis je vois que les portes qui donnent sur la cour sont ouvertes. Je sors. Et là, c'est l'hallucination : des dizaines de stands avec des arbres superbes. Beaucoup d'arbres à travailler, parfois même sans pot, dans des bâches. Des petits à 1000 yen, des énormes hors de prix. 

Je retrouve Peter Warren, très sympa, il m'explique un peu. Il bosse avec Minoru AKIYAMA,  qui avait été apprenti avec lui chez Kobayashi. Il a monté sa pépinière. Peter me dit que ce ne sont pas des arbres de hyper haut niveau. Disons, niveau juste au dessous du top. Moi, en entendant ça, je me disais déjà que je n'avais jamais vu d'arbres aussi beaux.

Comme il faisait froid, que on petit déjeuner remontait à 6 heures dans l'avion, je propose à Peter d'aller manger quelque chose. Il y a un petit stand dans la cour avec des gens qui font du riz au curry ou des nouilles. On va s'enfiler un riz au curry en papotant...

Là, bien sûr, j'hallucine des prix. Je me dis que ces arbres, en Europe, seraient vendus 3 à 5 fois plus cher... Et surtout, qu'on ne trouverait pas le 10ème de ce qu'on trouve là.

Et comme en passant, j'aperçois Shinji Suzuki, Miki Tajima, Tohru Suzuki qui se baladent. Au détour d'un stand, j'aperçois un vieux monsieur entouré de deux jeunes femmes. Il lève sa canne vers un superbe pin rouge. En semble le mesurer : l'arbre est plus haut que sa canne. C'est Daizo Iwasaki, avec sa femme, et peut-être sa fille.

Il y a un autre Occidental, c'est Bjorn, un Américain qui tient le stand de Fujikawa kuika -en, une pépinière d'Osaka. Comme Peter, il parle un japonais apparemment irréprochable aux clients, qui ne semblent pas trop s'en émouvoir.

Les visiteurs sont surtout des hommes, disons entre 45 et 75 ans. A mes yeux assez modestes, du moins pas fashion pour un sou. Les gens qui tiennent les stands sont souvent plus jeunes. Visiblement pas très urbains. Je me dis que le bonsaï est ici une affaire assez traditionnelle. Ce n'est pas le Japon des manga et des téléphones High-tech.

Il y a bien sûr des stands de pots, et d'outils. Un type fait une démonstration d'une machine électrique pour travailler les bois morts.