On laisse pousser la première année tranquillement, et à l'automne, ou au printemps suivant, on peut ligaturer le jeune plant, pour commencer à donner une courbure au tronc.
On peut rempoter tous les ans pendant les deux-trois premières années, pour étaler les racines et couper les racines verticales ou trop longues.
Jusque là, c'est le même plan que pour les feuillus. La différence va arriver avec la construction du tronc et des branhces. Car il faut tenir compte du fait que sur un pin, une branche ne survit que si elle porte des bourgeons. autrement dit, une branche sans aiguille est fatalkement vouée à la mort. Une branche avec des aiguilles, mais sans bourgeons l'est aussi. Sauf s'il s'agisssait d'une branche vigoureuse avec des bourgeons, que l'on a taillée au bon moment, en laissant suffisamment d'aiguilles pour qu'elle bourgeonne en arrière (Mekiri).
On ne pourra pas appliquer une technique de "Clip and grow" ( "couper et laisser repousser") classique. On ne pourra pas, par exemple, couper toutes les branches et les refaire.
La technique propre à la formation des pins (et des conières en général), c'est celle du tire-sève, ou branche de sacrifice.
En d'autres termes, pour faire grossir le tronc, il faut le laisser pousser, ou laisser pousser une branche qui sera ensuite coupée (branche de "sacrifice"). Mais pour ne pas faire mourir l'arbre (ou une partie), il faut avoir, tout près de la branche qu'on coupe, des bourgeons relais, qui, eux, seront gardés, et formés en branches définitives.
La difficulté est donc de former en même temps des branches de sacrifice, pour faire grossir le tronc ( ou une charpentière), et les bourgeons de remplacement pour faire les branches. Alors que sur un feuillu, on fait pousser (tire-sève), puis on coupe, et ensuite on obtient un rebourgeonnement.
Il faut donc songer, dès la première année, à sélectionner sur le jeune plant, les bourgeons tire-sève, et les bourgeons relai.
Exemple sur un jeune plant de Pinus densiflora de deux ans. J'ai indiqué le tire-sève, et tous les bourgeons relai potentiels.
