Nous avons profité du passage à Tuchan pour faire une boucle et rendre visite à François81 (à coté de Castre).

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Petite contribution

... et à l'arrivée.

En prime une reinette dans un arbre de Jef, sous la serre.

Je me lance :

Le challenge était de rajouter une valeur technique à ce stage : apprendre avec un pro des gestes et techniques vues mais jamais pratiquées.

Le choix s'est donc porté sur un arbre qui résiste aux chaleurs d'un balcon en ville : un pin sylvestre ; avec des grosses pliures et un potentiel de départ certain (base et mouvement du tronc intéressants, belle conicité).

Sous la direction de Jean-François, l'arbre a été plié le samedi avec une tête qui a tournée de 270 ° vers la gauche et 90 ° vers le haut.

La préparation s'est faite avec :
- mise en place d'un linge humide quelques jours avant le travail,
- pose de raphia,
- armature cuivre à l'intérieur des courbes (2 fils de 3 ou 4 mm) bien plaquées à l'arbre
- re raphia
- double ligaturage à l'alu diamètre 5 mm.

Deux zones essenteilles de "pliures", qui ont été réalisées pour leur majorité avec des haubans, la première à été démarrée au levier. Les haubans ont été "tirés" en les tortillant sur eux mêmes, et en les changeant si la courbe voulue n'était pas atteinte.
Le fer à béton visible sur les photos a servi à donner l'orientation verticale du tronc en contribuant également à le ramener vers la gauche.
Le fer est fixé par des fils à la base de l'arbre et au niveau de la première courbe.

Ensuite c'est de la mise en place de branches et tête plus "classiques".

Le résultat est à la hauteur des espérances et de l'ambition :
- les techniques ont été expérimentées,
- l'arbre est prometteur.

La suite : sur les conseils de JF, tailler le raphia pour préserver l'corce dans 3 semaines, le temps de figer les blessures ; les haubans et fils resteront vraisemblablement 1 an.

Et rempotage en 2011 si tout va bien.  L'arbre au final mesure 69 cm.

Queslques impressions pour terminer :
- les rendez vous dans les Corbières sont toujours aussi sympas, on y retrouve un peu de l'esprit de la convention,  les absents y sont présents...
- Participe à cet esprit l'accueil simple au gite, les petits coups derrière la cravate (avec modération : faut quand même travailler un arbre !) et l'amitié.
- Sur la technique en elle-même : avec un prof comme Jean-François, toujours aussi pédagogue, patient et très bon guide, les choses les plus inimaginables paraissent simples. Et il y a toujours cette touche finale, pour rendre un plateau plus élégant, arranger une branche fautive...

Cette année encore et pour résumer  : que du bonheur

J'avais réservé ce buis à Jean-François depuis le mois de février. Il était resté en "pension" chez lui jusqu'au jour du stage. Des copains du club sont passé chez Jean-François et l'on bien remarqué ce petit buis. Même Peter Warren aurait bien voulu l'acquérir, mais il m'était réservé :-)

Les points forts de cet arbre sont ce fabuleux shari, la belle conicité, les multiples ruptures. Le choix de la face devra essayer de mettre en valeur chacun de ces éléments.

Le buis a beaucoup d'avantages en bonsaï mais aussi certaines difficultés. Son feuillage dense, ses multiples rameaux rendent la ligature longue et difficile. Le bois est cassant, mais peut tout de même être plié. A condition que la ligature soit bien posée. Le fil doit bien plaquer autour des branches, surtout au niveau de l'ancrage de la branche. Car c'est là que va s'exercer une part importante des forces. Si la ligature baille un peu, c'est la casse assurée. Jean-François est très attentif sur ce point et n'hésite pas à faire refaire une ligature si elle risque de poser problème au moment du pliage.

Sur le buis que j'ai travaillé, la longue branche basse va devoir être pliée, abaissée ainsi que placée en arrière. Elle donnera de la profondeur, avec juste un peu de feuillage qui repassera de l'autre coté du tronc. La branche est raphiatée, non pas pour aider au pliage, mais pour protéger l'écorce. Celle du buis est très fine et s'abime rapidement. Un premier fil de 4mm est posé, puis un second. Non pas collé au précédent, mais décalé afin d'avoir un maximum d'appuie possible sur la branche. Puis la branche est mise en place. A ce moment nous ne savions pas si nous allions la raccourcir ou bien garder toute la longueur. Si l'on garde tout, on manque de conicité et la branche parait trop longue. Mais cette branche nous permet d'amener un peu de végétation à gauche, de l'autre coté du tronc, juste un peu de verdure qui vient mordre. On laisse le choix pour plus tard ; c'est lorsque l'arbre commencera à être mis en forme que nous verrons l'équilibre général. Continue alors le long travail de ligature. Chaque branche, chaque rameau, c'est du tricotage.

Finalement la longue branche a été conservée, en lui donnant un peu plus de mouvement.
Rempotage prévu au printemps prochain, dans un pot rond.

Un grand merci à Jean-François pour tous ses conseils et surtout son oeil avisé. Seul, je n'aurais pas obtenu un tel résultat. Je n'aurais pas osé plier cette branche. Je n'aurais pas su exploiter pleinement le potentiel de cet arbre. Je suis convaincu que c'est à travers ce genre de stage que nos arbres peuvent monter de niveau.

Pour ma part, le rendez-vous est déjà pris pour l'année prochaine. Et pourvu que ça dure !

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Voici un des arbres que j'ai travaillé à Tuchan, un buis des Corbières lettré de 60 cm de haut...

J'adore cet arbre pour plusieurs raisons :
La première est qu'on a l'habitude de voir des gros buis trapus et plus rarement des lettrés, c'est un arbre qui me correspond plus. Comme beaucoup de buis de ce genre, il a un mouvement de tronc incroyable et un bois mort splendide, mais c'est un arbre beaucoup moins facile qu'il n'y paraît...
La deuxième raison est plus affective, cet arbre a pour moi une énooooorme valeur sentimentale et j'avoue que j'ai eu peur au départ de ne pas en être digne en ne sachant pas exploiter son potentiel...

Le premier défi a été de trouver la bonne face et le bon projet, l'arbre avait principalement 2 départs de branche et il fallait faire un choix, une des 2 devait sauter...
C'est là que le travail en atelier est important, il permet d'avoir plusieurs visons, de confronter les idées. En étant seul, dans le doute je me serait peut-être abstenu de couper une des 2 branches principales et le travail aurait été sans doute beaucoup moins abouti...
Jean-François est un excellent pédagogue, il explique les choix possibles et leurs conséquences mais nous laisse toujours maitre des commandes, n'impose rien et nous laisse nous faire notre propre cheminement pour prendre la décision finale...

J'ai choisi de le pencher de manière à mettre en valeur à la fois le bois mort et le plus beau mouvement de tronc possible. Après avoir couper une des 2 branches j'ai prolongé le bois mort jusqu'au jin terminal pour masquer la coupe.

vient ensuite une longue séance de ligaturage minutieux... comme il reste peu de végétation, chaque rameaux , jusqu'aux plus petits, ont été ligaturé afin de pouvoir placer correctement les plateaux...
La branche principale a été raphiatée et renforcée par une atèle pour pourvoir être ramenée fortement sur l'arrière. Tout le projet reposait sur cette pliure, car une fois exécuté l'arbre final sautait aux yeux, il ne manquait plus qu'à mettre en place les plateaux...

Je suis assez content du résultat, car le matin même je ne savais pas où j'allais avec cet arbre.
Jean-François sait guider, être présent juste quand il faut, ni trop, ni trop peu ...
Si on rajoute à ça le cadre exceptionnel et une ambiance conviviale entre amis, je ne peut rien dire de plus que ce qui a déjà était dit : "Que du bonheur !".
Je ne regrette pas mes 2000 kms ! 

Greg-Ceramics.com, Poteries artisanales pour Bonsaï
Ma page Facebook, pour suivre mes recherches et mon travail

1 - Le pin d'Alexis
2 - Un pin de bouget de Christophe (rempoté dans un nouveau pot, travaillé au stage de l'an dernier)
3 - Un pin shohin de Matt
4 - mon buis