chokkan a écrit:

Bonjour Chokkan,
Je préfère les bois grisés aussi, mais je ne m'avancerais d'avatage, les goûts et les couleurs ne se discutant pas AMA. Quoiqu'il en soit faisons nous plaisir.

chokkan a écrit:

Non pas italien, le Banc de Blanc, c'est Kimura, il met de la gouache blanche dans son liquide à jin. Vu que certains de nos instructeurs influents (Liporace pour ne citer que lui) sont d' anciens élèves du maitre..ben ca se voit sur leur travail et sur ceux de leurs élèves.

12321 a écrit:

Perso, je trouve ça plus naturel sans...et je n'en met pas (faut dire que je n'ai pas d'arbre avec autant de bois mort  )

AMA, il ne faut pas chercher systématiquement à aller à l'opposé de ce qui se fait. Comme Walex, je pense que le liquide qui sent l'oeuf a sont utilité (en dehors de tout exces).

   Et si, les goûts se discutent!

  Cela ne veut pas dire qu'ils peuvent être objets d'une hiérarchie absolue ou que la discussion va chercher à faire changer à l'autre son point de vue, mais heureusement que les goûts se discutent!

  D'ailleurs, nous passons ici beaucoup de temps à cela, en cherchent le ton juste et en respectant d'autres sensibilités. C'est d'ailleurs le plus intéressant : que les goûts se discutent très bien tout en admettant une diversité légitime et enrichissante des positions et des sensibilités.

  Pour la petite histoire, la critique d'art commence avec Diderot autour de l'idée qu'un public (de grands puissants dans ce cas), un écrivain philosophe faisant office de commentateur critique et des artistes (ils étaient souvent présents lors des présentations à Diderot des oeuvres) peuvent créer un espace commun de discussion grâce (et non malgré) à leurs différences (métier, culture, connaissances, pratiques, sensibilités...).

  Ne confondons donc pas la discussion, qui peut parfaitement aller jusqu'au goût, et l'affirmation dogmatique d'un goût absolu. Discuter des goûts, ce n'est pas dire que j'ai le meilleur...

  Je n'aime pas trop des bois morts très blancs, mais ce n'est pas un diktat indiscutable : je peux dire en partie pourquoi, écoute les arguments ou les visions des autres, peut être d'accord en partie avec eux, me laisserai peut-être un jour convaincre, aime aussi certains bois morts blanchis et, de toute façon, reconnaît la valeur artistique d'un bonsai aux bois morts blanchis même si je ne le trouve pas à mon goût. J

  e distingue aussi goût et qualité artistique (c'est pas pour autant que ce sont des choses faciles à définir).

perso je préfère les bois morts où l'on voit les détails, et le liquidajin tout pateux cache tout ça ... essayez sur du bois mort naturel de pin ou de juni avec des details, vous allez (en tous cas c'était mon cas) vous arracher les cheveux du resultat 
mais sur des bois morts de pin, plus fragiles dans le temps que ceux des juni ou buis (très durs), je crois que c'est obligé d'en mettre de temps en temps

ce qui me gène le plus, c'est l'affirmation selon laquelle le bonsai italien "vert, blanc rouge" c'est forcement la seule voie, ce que semblait affirmer Gaby mais je me trompe peut-être ?
les bois morts des Kokufu ne sont pas tous blancs comme ça (je peux mettre plein de photos pour le montrer  ;D

Il y a aussi l'harmonie entre le bois mort et l'arbre.
quand l'arbre est fini à l'extrême, comme ceux que fait Liporace, ou Segneri, un bois mort imaculé va assez bien. L'arbre est totalement artificiel dans sa mise en forme, alors , le bois très blanc, l'écorce très rouge, le pot très huilé... Tout cela va assez bien.

On a une oeuvre d'Art, un Bonsaï (pas naturalistic)...

Perso, mes finitions étant ce qu'elles sont, je passe du liquide à jin, puis une fois qu'il a bien pénétré, je le brosse avec une brosse en laiton douce et je fais réapparaître le grain du bois... Quelques fois je passe même un décapeur thermique sur le bois passé au blanc, une fois qu'il a séché. (vous verrez à Versailels un de mes oliviers avec son bois mort ainsi traité)

Je m'oriente actuellement plutôt par des traitements par la chaleur ou par le feu...

Christobald, c'est dans un but sanitaire. Le bois mort frais est gorgé d'eau, de sève. Il est une proie très facile pour les prédateurs fongiques ou bactériens....

Après avoir vu c’est fameux  junip de Taiwan, made in italia.avec le bois mort super blanchi, j’ai étais curieusement  captivé par l’intérieur de l’arbre et la, je me suis dit ! tous ceci n’est pas inaccessible…                    c’est œuvre italienne on leur personnalité, et dégage une forte émotion, mais ce n’est pas le chemin  que je vais suivre dans l’art de bonsaï
Mon  cœur  balance  pour le naturel ,le sabi, la création,le temps qui use …

On est d'accord Gaby,au bout d'un certain temps les bois morts non protégés vont se détériorer,dégradés par les intempéries,donc ok il faut traiter au liquide à jin,mais rajouter une couche de gouache blanche,à part faire pèter le contraste,je ne vois aucun intêret.
Ce n'est donc pas le liquide à jin quand il devient nécéssaire d'en mettre qui me pose problème.

Oui,le liquide a jin ne devrait pas être appliqué avant que le bois mort soit "abouti"selon moi et certainement pas juste après formation,toujours selon moi 

Michel Sacal a écrit:

Il y a aussi l'harmonie entre le bois mort et l'arbre.
quand l'arbre est fini à l'extrême, comme ceux que fait Liporace, ou Segneri, un bois mort imaculé va assez bien. L'arbre est totalement artificiel dans sa mise en forme, alors , le bois très blanc, l'écorce très rouge, le pot très huilé... Tout cela va assez bien.

On a une oeuvre d'Art, un Bonsaï (pas naturalistic)...

bruno44 a écrit:

dans 20 ans, la star du bonsai de l'époque utilisera du bleu et nous foncerons tête baissée

allons, allons, ne sommes nous pas mature pour juger par nous mêmes....