En ce qui me concerne je fais des boutures en pleine terre au mois de novembre (bouture dites "de bois sec ou de rameaux aoûtés défeuillés"). Les plançons passent l'hiver sans aucune protection, sous la neige. Réussite avec : érable de buerger  et palmatum, lonicera nitida et pileata (fastoche), genévrier (ittoïgawa et mint julep... euh pas défeuillés eux ! ), prunus automnalis rosaea et koyo no mai), troëne commun... des échecs aussi bien sûr... Je précise que je ne mets aucune hormone de bouturage. Pas la peine d'avoir des feuilles pour qu'une bouture réussisse (et en plus, en hiver les problèmes de déshydratation sont quasi-inexistants).
D'après ce que j'ai pu lire, durant la dormance hivernale, la plante produit un cal cicatriciel qui émet des racines lorsque les températures remontent au printemps et que la circulation de sève reprend. Cette méthode était autrefois couramment employée pour les boutures de rosiers par exemple, dont on faisait des bottes et qu'on enterrait en jauge, dans un endroit exposé au nord pour éviter un démarrage trop rapide au printemps.
Un peu de littérature ne pouvant nuire : "l'art de bouturer" de Van de Heede et M. Lecourt, éd Maison Rustique.
Les boutures d'hiver permettent en outre de travailler avec des diamètres plus importants... C'est pas beau ça ?
Cette année je vais essayer avec  des ormes de chine et du japon (écorce liégeuse)
Il m'est arrivé il y a bien longtemps de faire aussi des boutures d'orme de chine dans un pot d'eau posé sur un radiateur tiède ( boutures de tête dont on enlève la partie molle et passées à travers un papier d'alu pour qu'elles ne touchent pas le fond). Réussite rapide mais adaptation au substrat difficile ensuite conduisant à l'échec (mes substrats de l'époque laissaient à désirer il faut dire )

Quelques photos prises aujourd'hui.
Si elle passent dans l'ordre :
1/ prunus automnalis rosaea (2ans)
2/acer buerger ( 2ans). La brosse à dents c'est pour découvrir le nebari (7 gros départs de racines pas tous visibles ici)  et donner l'échelle. J'en ai une autre pour demain matin
3/Ca marche aussi en pot (buerger et ittoïgawa de 2 ans), mais là je protège du gel qui chez moi peut-être sévère.
4/Buerger (2 ans)
5/ le coin des buerger (du chiendent : tu plantes ça pousse !)
6/ Juniperus chinensis mint julep (2 ans)
7/ et, cerise sur le gâteau ! un orme du japon de 2 ans. J'avais oublié que je l'avais bouturé !

Plein de choses interessantes pour la culture de l'orme de Chine sur le site
http://www.ottawabonsai.org/NewsLetter/ … lFeb03.pdf
notamment :
Multiplication: Les ormes de Chine sont facilement propagés à
partir de semis, de bouturage ou de marcottage. Les semences
germent sans période de froid, mais une stratification de 30 à 60
jours accélère et synchronise la germination.
Des boutures de bois semi-aoûté prélevées en juin ou en juillet
s'enracinent en un mois. Des branches mesurant jusqu'à 3 cm de
diamètre, prélevées pendant la période de dormance, peuvent
également s'enraciner dans des conditions idéales (c.-à-d. une
chaleur de fond et un système de brumisation).
Des boutures de racines d'un diamètre d'au moins 7 mm ont un
taux de succès de près de 100 p. cent pourvu qu'on laisse quelques
radicelles à leur base. Des racines mesurant jusqu'à un mètre
de longueur peuvent également s'enraciner si la partie aérienne
est emballée de mousse de sphaigne à longues fibres pour
conserver l'humidité.